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Le paritarisme est un système dans lequel employeurs et salariés se concertent au sein d’instances décisionnelles où les deux parties sont représentées en nombre égal. Depuis 1945, c’est, pour une large part, le régime de gouvernance de notre protection sociale socle (santé, retraite, chômage, famille, …) mais aussi de la retraite complémentaire et d’une partie de la santé-prévoyance complémentaire, au travers des Institutions de prévoyance. En Allemagne, on parle de co-gestion.

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Comme il s’agit de compléments de rémunération dus aux salariés pour leur travail (invalidité, retraite, chômage, dépendance, …), alors que certains peuvent avoir quitté leur entreprise au moment d’en bénéficier, une question cruciale se pose. Qui peut garantir que l’engagement d’origine donné au salarié sera tenu ?

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Certains détracteurs du paritarisme français proposent de nationaliser ces dispositifs arguant que c’est du rôle de l’État. Sans remettre en cause la légitimité du Politique, permettez-moi d’en douter. Si le paritarisme n’est pas parfait, si le dialogue social, l’autre pan de l’action syndicale, ne l’est pas non plus, alors il faut l’améliorer. Et nous sommes nombreux, sympathisants, adhérents et militants syndicaux à y travailler avec énergie et persévérance. Mais ce serait une erreur de penser que les administrations centrales sauraient mieux gouverner notre protection sociale que les représentants de ceux qui vivent la vraie vie des entreprises, employeurs et salariés. Je sais qu’en France, nous avons tous au fond de nous le mythe de l’homme providentiel, chef suprême, roi, général, guide, … qui dans sa grande sagesse saurait nous diriger et s’entourer des meilleurs pour nous administrer, mais quand même !

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Faisons confiance à la démocratie sociale, faisons confiance aux corps intermédiaires, faisons confiance aux syndicats … et donnons-leur les moyens de réussir, au lieu de les décrier.

Depuis janvier 2017, la CFE-CGC assure la vice-présidence du Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP) et nous en assurerons la présidence à partir de 2019. Le CTIP est un organisme paritaire qui regroupe les Institutions de Prévoyance et un acteur majeur de la protection sociale complémentaire en Santé et en Prévoyance.

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Nous croyons que dans cette mission, il nous incombe de promouvoir nos valeurs et nos convictions pour une protection sociale complémentaire toujours plus inclusive, plus solidaire, plus juste, plus efficiente :

  1. Solidarité et défense du Bien commun, notamment via les contrats collectifs d’entreprises ou de branches professionnelles dont les vertus sont avérées : mutualisation des risques, faibles coûts de gestion, pas de sélection, ni de segmentation.

  2. Optimisation des prestations au juste prix, sans recherche d’une marge en dehors des obligations législatives ou réglementaires et des nécessités techniques.

  3. Recherche de l’intérêt des clients et non d’un optimum entre les intérêts de ces derniers et ceux d’actionnaires … puisqu’il n’y a pas d’actionnaires, en s’assurant de la juste répartition de la valeur créée.

  4. Développement d’une action sociale solidaire, dotée de moyens financiers clairement affectés, qui permet de résoudre les problèmes particuliers, individuels ou collectifs, qui ne le seraient pas avec des mécanismes d’indemnisation strictement contractuels.

  5. Engagement sociétal auprès des forces vives de la nation, avec un ancrage dans les territoires et le tissu associatif. Le handicap, l’entrepreneuriat social, l’insertion par le travail, la cohabitation générationnelle, l’habitat à énergie positive, le bien vivre et mieux manger local, … les sujets déjà investis par les Institutions de prévoyance ne manquent pas. Il faut amplifier le mouvement.

 

Ce sera notre feuille de route pour ces 4 années à venir.

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Djamel SOUAMI

Président de l’UDAP CFE-CGC (Union des Directeurs de l’Assurance et de la Protection Sociale)

Vice-Président du CTIP (Centre Technique des Institutions de Prévoyance)

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